La lettre d'Henri Chas du 21 septembre 1914
Le 23/11/2015 à 12h52 par Valentine Bouchez

21 septembre 1914

10 heures du matin

 

Ma chère Marguerite,

 

J'ai reçu ce matin un télégramme donnant de vos nouvelles à tous. Je suis heureux de vous savoir en bonne santé.

 

Je vais bien mais ai été et suis encore très occupé. J'ai une charge très lourde mais fort de l'approbation de mes concitoyens, j'en éprouve une certaine satisfaction.

 

J'ai pu réussir à faire conserver le calme à la population et tout s'est très bien passé quand j'ai reçu la visite d'une patrouille de cavalerie allemande.

Je te donnerai les détails de vive voix, mais ce que je peux t'affirmer c'est que le sous-officier a été très correct et très poli.

 

Je fais les fonctions de sous-intendant et je n'ai guère de loisirs.

[...]

 

Les lettres sont censurées.

 

Lizzie est à Londres. Nelly a été malade.

Je n'ai pas reçu de lettres de toi. J'ai dit à Élise de t'écrire.

J'ai revu les [Rogeau] très aimables.

J'ai aussi revu Achille [...] qui m'a serré la main.

 

Les communications sont encore très difficiles [18] heures pour Paris.

Rémi [...] est à l'hôpital de Caen, il a pris froid et est couché pour une pleurésie. Il en a encore pour 15 jours de lit.

Pas de nouvelles [d’Émile Deweppe].

Jules [Meurin] est parti : il doit être à Cognac ou Limoges.

 

Il faut mettre Henri et Jacques au lycée, ils ne doivent pas interrompre leurs études.

Madeleine également. Les classes vont reprendre et ils pourront suivre les cours.

 

Je te charge d'embrasser tout le monde qui t'entoure pour moi et je t'envoie de bons [baisers].

 

Amitiés aux [amis]

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